Création d'une symphonie

Tout a commencé alors que j’assistais à des concerts de manière générale. Depuis petit, je suis souvent allé voir des concerts de musique classique avec orchestre symphonique. J’ai toujours eu une préférence pour ce genre musical. La puissance de l’orchestre et son jeu me fascinait et l’idée de pouvoir me retrouver face à un orchestre et de le diriger un jour me faisait rêver. Le fait de jouer du piano m’a aussi fait découvrir plusieurs répertoires et m’ont renforcé ma passion de la musique. Je trouvais que les symphonies étaient intéressantes du point de vue de la forme, styles de jeu en fonction des époques. 

Au début, j’écoutais beaucoup les symphonies de Mozart et donc dans le style de l’époque classique. Puis, avec le temps, Beethoven et Mendelssohn m’ont fait voir les symphonies d’une manière différente: autre style, couleurs différentes.

J’aimerais faire de la musique mon métier. Mon ambition est celle d’être chef d’orchestre, une des choses que je veux faire plus tard en musique. Composer une symphonie est donc un exercice complet pour en apprendre davantage sur l’orchestre: la connaissance des instruments, ce qui concerne l’harmonie, le contrepoint, etc...

D’une autre part, il s’agissait aussi d’un défi que je m’étais donné, voulant changer de manière de composer (pas seulement pour piano ou chœur). Je me suis dit également que cet exercice me permettrait de développer mes connaissances générales en musique, surtout si je devais collaborer encore avec des musiciens.

Pourquoi des « soirées automnales » ?

L’automne est ma saison préférée: c’est celle qui m’inspire le plus. Pour moi, la meilleure manière de composer est celle de s’inspirer du paysage et d’écouter les bruits sons qui nous entourent car la musique est partout, il suffit juste d’écouter. Parfois, il m’est arrivé qu’un oiseau me siffle une mélodie intéressante que j’ai plus ou moins reprise. Je considère donc la nature comme une grande source d’inspiration. L’automne a beaucoup de couleurs et j’ai souvent pensé à des soirées automnales quand je composais : coucher de soleil en campagne par exemple.

Style:

Ma saison favorite étant l’automne, j’ai donc décidé que ma symphonie serait une sorte de poème symphonique en quatre parties. Cette idée de nommer ainsi ma symphonie m’est venue seulement qu’après l’avoir composée. 

Quand je composais, je pensais très souvent à la nature: il m’arrivait aussi de rechercher des idées en marchant dans la forêt au crépuscule, heure étant propice pour moi à l’inspiration. Ma symphonie est de tonalité principale mineure car l’automne se rapproche de l’hiver. Aussi, j’avais envie de donner un caractère plus dramatique à ma pièce de manière générale.

Chaque mouvement illustre une soirée d’automne avec chaque fois un contexte différent. Les mouvements relèvent certaines fois de caractéristiques de cette saison : 

I. Allegro molto, un poco agitato (do mineur de forme sonate): « par une soirée brumeuse. » 

II. Andante con moto e cantabile (fa majeur de forme lied): « par une soirée paisible en campagne. »

III. Scherzo, allegro agitato (sol mineur de forme scherzo): « tempête de feuilles par une soirée nuageuse. »

IV. Final, presto con fuoco (do mineur de forme sonate): « par une soirée orageuse »

Durant ces promenades d’inspiration, quelques fragments musicaux me venaient en tête. Quelques exemples en bref :

Pour le premier mouvement, j’entendais les contrebasses et violoncelles commencer en solo cela créant une atmosphère lugubre et sombre. À ce moment-là, j’apercevais au loin de la brume au bas de collines lointaines, d’où le titre : « par une soirée brumeuse ». Ce mouvement est plutôt de caractère sombre, une orchestration aérée créant parfois un effet de mystère, raisons pour lesquelles il est écrit en mineur.

Pour le deuxième mouvement, je me rappelle avoir été assis sur un banc contemplant un magnifique coucher de soleil en campagne.

Pour le troisième mouvement, l’ayant écrit sur le balcon de mes grands-parents, il y avait un jour beaucoup de vent et quelques feuilles d’arbres s’envolaient dans les airs. Étant donné le caractère ternaire du mouvement, cela m’a fait penser à une danse, celle d’une feuille portée par le vent. Les dynamiques du mouvement symbolisent ce vent.

Pour le quatrième mouvement, alors que je rentrais du conservatoire, le temps était maussade et menaçant d’orage. Malgré tout, le soleil se laissait apercevoir. Cela caractérise la tonalité à la fois mineure et majeure de ce dernier mouvement très mouvementé.

Le style se situe entre classique et romantique: les aspects sont plus romantiques car les bois ont très souvent les mélodies, plus que les cordes et surtout du point de vue de la manière de jouer. Le style est proche de celui des symphonies Schubert, Schumman ou encore Mendelssohn. Parfois, les influences des musiques d’aujourd’hui paraissent néanmoins se glisser dans certains passages. 

Le style d’époque était volontaire car j’aime énormément la musique classique, en particulier la période romantique.