Demi-tarif vs. isolation

Objectifs de financement

1. Étape 1:

   17 100 CHF

   100% financé

   Pour 90 demi-tarifs – Environ 90 personnes doivent vivre dans le « centre de retour » de Gampelen. Et ce, bien que la Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) avait constaté en 2021 qu'il n'était pas raisonnable d'y loger plus de 72 personnes. Certain·e·s doivent déjà vivre à Gampelen depuis plus de 7 ans. Le centre est situé à 50 minutes à pied de la gare la plus proche.

2. Étape 2:

   30 400 CHF

   100% financé

   Pour 160 demi-tarifs – 160 personnes vivaient en 2022 dans le canton de Berne dans ce que l'on appelle un « hébergement privé ». Il s'agit d'un arrangement contractuel avec le service bernois des migrations qui permet aux personnes concernées d'échapper au quotidien des camps. Les conditions ont été durcies au cours des dernières années et incluent désormais la « coopération » pour l'obtention de documents d'identité et de voyage - c'est-à-dire la participation à l'organisation de sa propre déportation.

3. Étape 3:

   45 600 CHF

   100% financé

   Pour 240 demi-tarifs – Environ 240 CHF par mois sont versés aux personnes qui doivent vivre à l'aide d'urgence dans le canton de Thurgovie. Cela représente environ 8 CHF par jour. Cet argent doit suffire pour les vêtements, les articles d'hygiène, les loisirs, et bien sûr les tickets de transports publics. Juste à côté, dans le canton de Saint-Gall, les personnes à l'aide d'urgence ne reçoivent aucune aide financière, uniquement des prestations en nature. Malgré des différences parfois flagrantes entre les régimes cantonaux d'aide d'urgence, le plus petit dénominateur commun reste le même : l'objectif est de démoraliser les personnes en leur refusant toute perspective et de les contraindre à quitter le pays.

4. Étape finale:

   57 000 CHF

   0% financé

   Pour 300 demi-tarifs – Plus de 300 CHF, c'est le prix d'un commandement de payer de l'Office des poursuites pour un simple trajet sans titre de transport valable. Les personnes qui ne peuvent pas payer doivent purger ce montant en prison. Si les personnes sans-papiers se font contrôler sans titre de transport valable, cela peut conduire à une arrestation et, dans le pire des cas, à une déportation. Les inscriptions au casier judiciaire et au registre des poursuites peuvent poser des problèmes aux personnes concernées pendant des années, par exemple lorsqu'elles souhaitent déposer une demande de cas de rigueur pour régulariser leur séjour.

L'isolement rend malade

Les personnes déboutées de l'asile et les requérant·e·s d'asile doivent souvent vivre dans des logements collectifs isolés et n'ont pas le droit d'exercer un travail rémunéré. En même temps, iels ne reçoivent que très peu d'argent, de l'aide d'urgence ou de l'aide sociale. Une personne qui doit financer ses vêtements, sa nourriture, ses produits d'hygiène et ses besoins en matière de loisirs avec 10 CHF d'aide d'urgence par jour ne peut tout simplement pas se permettre d'acheter des billets. L'isolement géographique, l'exclusion sociale, le manque d'autodétermination, l'absence de structure quotidienne, la situation juridique incertaine et la pauvreté pèsent énormément sur la santé psychique. Les requérant·e·s d'asile débouté·e·s de l'aide d'urgence doivent souvent vivre pendant des années dans des « centres de retour » et sont mis sous pression par l'isolement et l'absence de perspectives.

Pourquoi le demi-tarif ?

Même pour les personnes disposant d'un revenu régulier, le prix des billets de transports publics sans abonnement demi-tarif est à peine abordable. Les réfugié·e·s débouté·e·s, les sans-papiers et les requérant·e·s d'asile qui, en raison de leur situation, doivent vivre dans la pauvreté, peuvent encore moins se permettre de payer le prix fort des billets. Il est absurde que ce soit justement elleux qui doivent voyager sans abonnement demi-tarif. Même avec un demi-tarif, les prix des billets restent chers. L'énorme demande d'aide pour le demi-tarif ne laisse aucun doute sur le fait que c'est un grand soulagement et que cela fait une différence décisive dans la vie des personnes concernées. Il devient ainsi plus facile d'entretenir des relations, de suivre des cours, de s'organiser politiquement ou d'obtenir un soutien médical et juridique. Les requérant·e·s d'asile débouté·e·s et les sans-papiers peuvent en outre s'identifier sans risque avec le SwissPass lorsqu'iels veulent entrer dans un local ou un club.

Tu participes ?

Peux-tu partager ta prime de Noël ou ton 13e salaire ? Veux-tu partager les frais d'un ou plusieurs abonnements avec ta colocation, ton équipe, ton groupe politique, des ami·e·s ou ta famille ? Peux-tu verser 190 CHF de moins cette année dans ton pilier 3a ? Ou simplement donner ce que tu peux avoir en ce moment ? L'année dernière, plus de 500 personnes ont donné de l'argent pour plus de 300 abonnements demi-tarif. Cette année encore, chaque contribution compte. Redistribuons solidairement pour plus de liberté de mouvement et de participation, contre la politique raciste des camps et de l'isolement.

Qui nous sommes :

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Migrant Solidarity Network

Bern, CH

Le Migrant Solidarity Network veut promouvoir la solidarité – entre migrant.e.s (réfugié.e.s) et avec d’autres personnes ou groupes. Le Migrant Solidarity Network veut se mobiliser pour les enjeux qui concernent les migrant.e.s (réfugié.e.s). Le Migrant Solidarity Network veut fournir des informations sur les problèmes qui touchent les migrant.e.s (réfugié.e.s).

migrant-solidarity-network.ch

AG Soliticket

Waldmannstrasse 17, CH

groupe de travail

Nous sommes un groupe de travail du Migrant Solidarity Network. Nous organisons le fundraising et coordonnons l'utilisation de l'argent pour les abonnements demi-tarif et, selon les besoins, pour d'autres billets. Nous remettons une grande partie des abonnements demi-tarif à des collectifs politiques et des organisations solidaires de notre réseau qui sont en contact avec des personnes devant vivre dans les structures d'asile et d'aide d'urgence. Par ailleurs, nous soutenons aussi directement des personnes individuelles qui doivent vivre dans les « centres de retour » de Berne. Nous travaillons gratuitement.

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