« Kôans - Contrebasse Solo (Vol.2) » - Expansion -
C'est en 2009 que germait l'idée de ce que l'on peut désormais appeler: "l'aventure Kôans - Contrebasse Solo"
Ce fut tout d’abord l’album éponyme, préparé et enregistré fin 2009 dans l’Eglise de Chêne Pâquier (CH) et sorti sous le label tessinois Altrisuoni en mars 2010.
S’en est suivi une tournée inintérompue de 2 ans et plus de quarante dates entre 2010 et 2012, en Suisse, en France, en Italie et aux Etats-Unis (New York et New Jersey).
En cours de route, de nouveaux projets et collaborations ont également vu le jour. Tels que le duo « HEMIS » avec la danseuse veveysanne Jasmine Morand de Prototype Status, les rencontres avec le collectif de percussions contemporaines biennois Usine Sonore, les musiciens parisiens Sophie Agnel et Michael Nick, le tromboniste allemand Nils Wogram ainsi que le pianiste américain Andy Milne.
Le premier bilan, après 2 ans d’existence de « Kôans – Contrebasse Solo », est donc un véritable succès. Aussi surprenant qu’inattendu au vu de l’audace que représente le fait de proposer un projet aussi insolite que de l’improvisation libre pour une contrebasse seule.
L'année 2013 commencera avec l'enregistrement d'un nouvel album de contrebasse solo. Depuis plus de deux ans, en parallèle de la préparation des performances live et des rencontres avec d’autres musiciens, peintres, ou danseuses, Fabien Sevilla n’a jamais cessé de travailler sur de nouvelles approches pour l’improvisation ainsi que sur de nouvelles pièces écrites spécialement pour contrebasse seule. Ainsi, 3 nouvelles pièces contemporaines, qui se sont peu à peu intégrées à son répertoire, apparaitront sur l’album. Il s’agit de « Valentine » (1969) de Jacob Druckman, sans doute la pièce la plus exigente du répertoire du 20ème siècle pour contrebasse solo, « Serenade » (1971) de Werner Henze et « Monody II » (1965) de George Perle.
3 pièces très différentes et en même temps complèmentaires de par leur lien qui prend racine dans l’évolution de l’écriture contemporaine au cours du 20ème siècle.
L’album fera la part belle bien sûr à l’improvisation libre. Il y aura donc 6 ou 7 pièces totalement improvisées, dans le même esprit que « Kôans », témoignant de l’évolution de la technique développée au cours de ces 2 ans et demi de tournée.
Le jazz étant le point de départ dans la carrière de Fabien Sevilla, deux pièces du répertoire arrangées pour contrebasse seule seront également présentes sur cet album. « 4 winds » du contrebassiste américain Dave Holland et « Giant Steps » du saxophoniste américain John Coltrane.
La deuxième grande nouveauté de l’album sera un certain nombre de pièces improvisées au… piano. En effet, depuis de nombreuses années, Fabien Sevilla pratique cet instrument régulièrement et la démarche n’est pas sans rappeler celle de certains musiciens de la période free jazz des années 60-70. Keith Jarrett ou Ornette Coleman n’hésitaient en effet pas à alterner les improvisations au saxophone, au piano, voire même à la percussion.
Dans cette démarche éprise de grande liberté, l’artiste ne se considère plus dès lors comme instrumentiste « spécialiste », mais bien tout simplement comme musicien, voire sonoriste, au service du…son.
Ce nouvel enregistrement aura lieu cette fois-ci au Théâtre de l'ABC de la Chaux-de-Fonds. Un lieu réellement magique et magnifique. Une acoustique boisée plus mate et plus chaleureuse que pour le premier album. Un rendu qui se voudra plus brut et plus direct, pour un rapport encore plus intime entre l’instrument et l’auditeur.
Cette fois-ci encore, comme pour l’album « Kôans », Fabien Sevilla misera sur la continuité et la fidélité, en faisant appel au savoir faire de Tibor Nef pour la prise de son.
Pour la distribution, les démarches ont d’ores et déjà été prises avec le label tessinois Altrisuoni qui distribuera l’album en Suisse et dans le monde, et également sous forme de musique dématérialisée (plate formes internet, i-tunes etc…).
La nécessité d’enregistrer et de produire un nouvel album est devenue, à l’heure du numérique et de la musique dématérialisée, une réflexion centrale pour le musicien actuel. Pour Fabien Sevilla, cette question trouve ses réponses dans sa vie quotidienne :
1. Les rencontres avec les programmateurs, avec d’autres musiciens, avec son public lors de ses performances, l’ont convaincu de la nécessité, aujourd’hui encore, de réaliser régulièrement un nouvel album.
2. Dans le parcours d’un musicien, l’album fait office de « jalon », une sorte de Polaroïd, comme un témoignage d’une étape dans son travail.
3. Et finalement, ou sans doute principalement, l’objet permet la réalisation et la conception d’une œuvre d’art à part entière. Avec également une démarche visuelle concernant la pochette. Un vrai support matériel pour un contenu et une démarche immatérielle… en quelque sorte.